Tatouages et piercings

Quelle que soit la raison pour laquelle tu souhaites te faire tatouer ou percer (parce que c’est joli, ça exprime une idée, un souvenir…), il y a quelques points auxquels il faut prêter attention avant de te lancer.

“Que dois-je savoir avant de passer à l’acte ?”

Le principe du tatouage et du piercing, c’est quand même que c’est (quasi) permanent… Bien sûr, il y a des procédés qui peuvent te débarrasser d’un tatouage qui ne te correspond plus mais c’est long (plusieurs séances laser sont nécessaires), parfois beaucoup plus coûteux que le tatouage lui-même (le prix peut varier selon la dimension du tatouage) et peut laisser des cicatrices. Pour le piercing, tout dépend de la taille de l’orifice mais tu ne dois pas négliger les risques de complication au niveau de la cicatrisation.

Au-delà des aspects esthétiques, il faut garder à l’esprit que le risque de contamination (virale ou bactérienne) est réel ainsi que la possible réaction allergique au métal du bijou ou à l’encre du tatouage. Les bijoux utilisés dans le piercing doivent être conformes à l’arrêté royal du 19 janvier 1998 (relatif au commerce de certains objets usuels entrant en contact direct avec la peau et contenant du nickel).
Comme le risque zéro n’existe pas : en cas de don de sang, il faudra déclarer tout acte de piercing ou de tatouage (délai d’attente de 4 mois avant de pouvoir faire un don).

“À partir de quel âge peut-on se faire percer/tatouer ?”

Actuellement, la loi belge ne prévoit pas de limite d’âge minimum pour se faire tatouer ou percer mais cela ne veut pas dire que tu peux faire tout ce que tu veux ! Garde en mémoire que, jusqu’à l’âge de 18 ans, tu es sous l’autorité de tes parents/tuteurs.

Tu as moins de 16 ans ? Le code de déontologie des tatoueurs et perceurs de Belgique prévoit l’interdiction de percer/tatouer des mineurs de moins de 16 ans. Il existe cependant une exception en ce qui concerne les piercings aux oreilles.

Tu as entre 16 et 18 ans ? Ce même code prévoit qu’il faut l’autorisation parentale (ainsi que leur présence) pour percer/tatouer les jeunes entre 16 et 18 ans. Il est par contre interdit de se faire percer les parties génitales ou des mamelons avant 18 ans.

“Est-ce qu’il y a une législation ?”

Depuis le 1° janvier 2006, toute personne désirant exercer le métier de tatoueur ou de perceur doit être agréée. Il existe d’ailleurs un arrêté royal qui réglemente les tatouages et piercings.

Celui-ci prévoit que :

▪ Les tatoueurs/perceurs doivent avoir suivi une formation de tatoueur/perceur et d’hygiène.

▪ Le lieu de travail doit être fixe et réservé à cette activité.

▪ Le professionnel doit s’assurer du fait que le client est en état moral et physique avant de subir l’acte. Le cas échéant, il peut refuser de pratiquer l’acte.

▪ Avant l’acte, le client doit signer un document en 2 exemplaires, par lequel il marque son consentement et qui mentionne le type d’acte, la date, la marque et le n° de lot de produits utilisés ainsi que les soins d’hygiène à apporter. Cet écrit mentionne les risques liés au tatouage/piercing.

▪ Les professionnels ont l’obligation d’informer le client, de manière orale et par une affiche d’information dans la salle d’attente ou de travail, les risques encourus par un travail effectué dans de mauvaises conditions.

Une nouvelle réglementation européenne est entrée en vigueur depuis le 4 janvier 2022 : il est maintenant interdit d’utiliser certains pigments pour encrer la peau. Cela concerne des pigments utilisés dans les encres jaunes, oranges et rouges.

“Comment savoir si les règles d’hygiène sont respectées ?”

Le local de tatouage/piercing doit être exclusivement réservé à cette activité. Il doit être non fumeur, interdit aux animaux et séparé de la salle d’attente.
Le professionnel doit se laver les mains avant chaque client et mettre des nouveaux gants jetables, utiliser du matériel à usage unique. L’aiguille de piercing stérile doit être sortie de son emballage devant toi. Ta peau doit être désinfectée avant l’acte.

“Et si les règles n’ont pas été respectées ?”

Tu as signé un document en double exemplaire (dont un pour toi) où sont mentionnés le nom et adresse de l’établissement ainsi que le nom du tatoueur/perceur. En cas de problème, tu pourras introduire une plainte à l’Inspection de la SPF Santé Publique.