Grossesses précoces


Selon le rapport de l’Organisation Mondiale de la Santé, dans le monde, environ 12 millions de bébés naissent d’une maman adolescente, parfois très jeune (moins de 15 ans). Avoir un bébé trop jeune, ça peut parfois se termine mal : le bébé ou la maman courent un grand danger. La plupart du temps non désiré, parfois voulu, avoir un enfant quand on est adolescente augmente le risque de complications durant la grossesse et l’accouchement.

L’adolescence n’est pas toujours une période facile à vivre, elle entraîne parfois une grande confusion : déjà, on doit faire face aux bouleversements psychiques et hormonaux de la puberté et c’est aussi à ce moment là que débarquent les premières expériences amoureuses. Face à toutes ces émotions nouvelles, pas simple de garder les pieds sur terre ! S’informer et agir de façon responsable dans le feu de l’action ? C’est pourtant super important… mais pas toujours évident de penser aux risques de maladies sexuellement transmissibles et aux grossesses non désirées (ou voulues seulement par l’un des deux) et d’en parler avec son partenaire.

“Etre enceinte adolescente, c’est mal vu…”

Pour l’entourage, la grossesse chez une ado est souvent considérée comme un défaut de comportement contraceptif (pilule, préservatif, implant…). En d’autres termes, les ados seraient maladroits et insouciants en ce qui concerne leur sexualité…. mais ce n’est pas toujours aussi simple. Chaque histoire est unique et correspond à un contexte particulier qui doit être pris en compte. Parfois les jeunes filles cherchent à donner du sens à leur vie, elles aspirent à un nouveau statut et pensent qu’être mère peut les aider à trouver leur place dans la société. Certaines jeunes femmes sont prêtes à être mères et travailler.

“J’ai eu un rapport non protégé, que faire ?!”

Même si l’efficacité des moyens de contraception ne sera jamais absolue, la pilule et le préservatif restent des moyens efficaces. Mais lorsqu’il y a un rapport non protégé, il existe une solution d’urgence : la pilule du lendemainIl faut prendre un seul comprimé au plus tard dans les 72 heures qui suivent le rapport sexuel non protégé. Cette pilule protège dans 60 à 95% des cas avec un meilleur résultat plus la prise est rapprochée du rapport à risque. Elle est en vente libre dans les pharmacies et coûte entre 8 et 25 €. Si tu as moins de 21 ans, que tu es en ordre de mutuelle et que tu présentes ta carte d’identité et une prescription, elle est alors gratuite (ou coûte moins d’un 1 euro). Tu peux également la recevoir gratuitement dans un planning familial, sous certaines conditions. Cependant, il ne s’agit pas là d’un médicament « miracle » que l’on peut prendre comme un bonbon après chaque rapport non protégé ! C’est une solution de secours, à envisager occasionnellement.

“Je ne souhaite pas le garder…”

Il est très important de dépister au plus tôt une grossesse car après le 1er trimestre certaines actions ne sont plus envisageables. De plus, il ne faut pas attendre pour réagir, ça ne sert à rien de refuser d’affronter le problème et de rester dans l’inquiétude, il existe des solutions. S’il n’est pas toujours possible d’en parler avec ses parents, ses amis, ses profs… il y a des professionnels qui sont formés pour prendre en charge les jeunes filles dans cette situation. Dans ces cas, le médecin traitant ou le personnel des plannings familiaux sont les personnes les plus à même d’apporter une aide en termes d’information et d’intervention.

“Quand parle-t-on de l’I.V.G. (Interruption Volontaire de Grossesse) ?”

Si la grossesse est confirmée et après avoir envisagé et discuté de tous les aspects, la décision est prise de ne pas la mener à son terme, il est possible d’interrompre volontairement la grossesse (IVG – Interruption Volontaire de la Grossesse), autrement dit, d’avorter. Il faut distinguer l’IVG médicamenteuse et l’IVG chirurgicale mais dans les deux cas, la première étape c’est un entretien pendant lequel la jeune femme enceinte reçoit une information complète sur l’IVG pour lui permettre de clarifier son choix. Un examen gynécologique sera également pratiqué pour permettre au médecin de dater la grossesse.

L’IVG médicamenteuse : ette intervention ne peut être envisagée au-delà de 7 semaines de grossesse.

Cette intervention se déroule en deux étapes :
– lors d’une première visite on reçoit 3 comprimés d’un médicament qui stoppe la grossesse.
– lors d’une seconde visite, 2 jours plus tard, on reçoit 2 comprimés d’une substance qui provoque l’expulsion de l’embryon et ensuite on est placé sous surveillance médicale pendant une demi-journée, le temps pour le corps d’expulser l’embryon par voies naturelles.

L’IVG chirurgicale : cette intervention ne peut être envisagée au-delà de 12 semaines de grossesse.

L’IVG chirurgicale est pratiquée sous anesthésie locale par un médecin. Il va aspirer l’embryon. Il faut prévoir au moins une heure de repos après l’intervention.

Ni les parents/tuteurs, ni le compagnon, ne peuvent empêcher ou obliger la jeune fille à avorter, seul son choix est pris en considération. Si elle passe par un planning et qu’elle est mineure, elle ne devra pas avoir l’autorisation des parents. Et si elle elle le souhaite, elle pourra être accompagnée d’une personne extérieure pour la soutenir. Subir un avortement, ce n’est pas anodin.

“Ça a quel coût ? “

Dans un planning, on te demandera 2 x 1,80€ + les frais laboratoires (frais d’analyses), le reste est pris en charge par l’INAMI à condition d’être en ordre de mutuelle.  Si ce n’est pas le cas, il faudra par contre assumer les frais toi-même (+/- 200€).

Bien que la plupart des avortements soient pratiqué dans les plannings familiaux, il peut également se faire dans les hôpitaux (tous les hôpitaux ne le font pas) où le coût peut varier selon certains critères.

“Et l’adoption ?”

Enfin, on peut aussi ne pas être prêt(e) à assumer un enfant mais ne pas vouloir avorter : il reste la solution de confier l’enfant à l’adoption juste après la naissance. Dans la partie francophone, c’est l’ONE qui accompagne les parents dans ces démarches.

“J’ai des questions, je ne sais pas à qui en parler… Vers qui me tourner ?”

Quelle que soit la décision prise, attendre avant d’en parler ne sert à rien et même si c’est très difficile, refuser d’affronter le problème ne le fera pas disparaître. Au-delà de l’information et des actes médicaux, on peut trouver soutien et réconfort auprès de son médecin traitant et des différents intervenants des plannings familiaux. Ils sont aussi tenus au secret, même concernant les mineurs d’âge.

En savoir plus
Loveattitude.be Trouver un planning près de chez toi – Grossesse et avortement – Interruption volontaire de la grossesse
Planning familial des FPS – Informations pratiques de l’IVG
One.be : Concernant la grossesse et l’adoption
Question santé – Brochure “Ado et enceinte ?!” (pdf)
Fédération des centres de planning familial – Dossier “L’avortement : un dossier d’informations complètes, fiables et pratiques
Airdefamilles.be – Confier son enfant à l’adoption
Parolesdados.be : Site où des spécialistes te répondront dans le plus strict anonymat
Mescontraceptifs.be : en savoir plus sur les divers moyens de contraceptions
Adresses utiles
Le Centre de planning de familial des FPS de La Louvière
40 Avenue Max Buset
7100 La Louvière
064/22.88.40

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